Le microcrédit est un modèle de financement assez courant dans les pays en voie de développement. Ces dernières années, ce système a également rencontré un certain succès en France. S’il existe désormais de nombreuses institutions proposant ce type de services, l’ADIE (Association pour le droit à l’initiative économique) reste l’établissement de référence.
Le microcrédit professionnel est une solution facilitant le financement des projets des entrepreneurs. Il permet notamment aux personnes à faibles revenus ou sans emploi de se lancer dans la création ou la reprise d’entreprise. Ce mode de financement s’adresse en somme aux entrepreneurs à faible capacité de remboursement, non éligibles aux crédits des banques classiques.
Microcrédit professionnel
D’après l’Observatoire de la Microfinance, “le microcrédit est avant tout un outil de développement économique et social permettant aux personnes de faibles ressources porteuses d’un projet personnel de bénéficier de prêts que leur refuse le système bancaire traditionnel”. Ainsi, le microcrédit professionnel s’adresse aux personnes inéligibles aux prêts classiques et souhaitant se lancer dans la création ou la reprise d’entreprise. Il leur permet d’accéder à des prêts de faible montant pour concrétiser leur projet.
Contrairement au microcrédit personnel ou au crédit à la consommation, ce financement n’est pas destiné à être utilisé pour accéder à un service ou acquérir des biens. Il est destiné aux futurs entrepreneurs rencontrant des difficultés pour réunir un capital de départ. Ainsi, ce financement est potentiellement accessible à toute personne morale ou physique souhaitant procéder à la création ou à la reprise d’entreprise.
Conditions à remplir pour obtenir un microcrédit professionnel
En principe, les fonds obtenus à partir du microcrédit professionnel devraient servir à financer l’achat de matériels, de stocks, de trésorerie, d’un véhicule, etc. En d’autres termes, ce montant est prêté en vue d’aider à la concrétisation du projet de l’entrepreneur. Ainsi, pour obtenir un prêt auprès des organismes de microcrédit, le demandeur doit être en plein processus de création ou compter moins de 5 ans d’existence.
Par ailleurs, la personne effectuant la requête peut le faire seulement si elle n’a pas accès à un crédit classique. De plus, les fonds réclamés ne doivent pas dépasser les 10 000 € pour un taux d’intérêt de 5% en moyenne. Enfin, un garant est nécessaire pour obtenir un prêt. Celui-ci doit s’engager à couvrir 50% du crédit demandé.
À qui s’adresser pour obtenir ce genre de financement ?
En France, l’ADIE est l’organisme de référence pour faire une demande de microcrédit. Cette institution finance les entreprises développées par des bénéficiaires de minima sociaux et des chômeurs.
Il est aussi possible d’obtenir un microcrédit auprès d’autres établissements habilités comme les réseaux bancaires agréés, les réseaux accompagnants (Initiative France, France active, etc.), les chambres des métiers et les chambres de commerce. Depuis 2010, le microcrédit solidaire et les levées de fonds sur Internet représentent des alternatives intéressantes aux prêts auprès des institutions financières.