La gestion efficace des liquidités d’une entreprise peut être un levier puissant pour assurer sa pérennité et sa croissance. Nombreuses sont les petites entreprises qui accumulent des réserves financières pour diverses raisons telles que les avantages fiscaux ou opérationnels. Mais ces fonds peuvent perdre de leur valeur s’ils ne sont pas investis judicieusement.
Comprendre la réserve de liquidation
Depuis 2015, les petites entreprises peuvent réserver annuellement une partie ou la totalité de leurs bénéfices dans ce qu’on appelle une réserve de liquidation. Pour ce faire, elles doivent payer une contribution immédiate de 10% sur ces montants. Cette réserve permet aux entreprises de disposer d’un capital à long terme semblable à plusieurs années de flux de trésorerie. Investir ces réserves financières au sein d’options diversifiées comme celles proposées par Saxo peut potentiellement offrir des rendements intéressants tout en limitant certains risques financiers.
Laisser ce capital inactif sur un compte d’épargne pourrait non seulement le désavantager face à l’inflation mais également représenter une occasion manquée. En revanche, investir ces fonds permettrait non seulement de préserver leur valeur économique mais aussi d’augmenter la rentabilité des ressources de l’entreprise à long terme.
Les implications fiscales de l’investissement d’entreprise
Bien que les gains en capital soient souvent considérés comme avantageux pour les investisseurs individuels, la situation est différente pour les sociétés. Les plus-values réalisées par une entité juridique sont perçues comme des revenus financiers et, par conséquent, imposables. Investir comporte toujours des risques : une perte éventuelle sur l’investissement signifie non seulement une baisse du capital initial mais aussi des taxes potentiellement payées sur des gains inexistants. Contrairement aux pertes subies par les investisseurs individuels, les pertes d’investissement d’une entreprise ne sont généralement pas déductibles fiscalement.
Stratégies d’investissement adaptées aux entreprises
Face à ces contraintes, certaines stratégies d’investissement se révèlent être plus adaptées et moins risquées pour les entreprises. Au lieu d’opter pour des investissements individuels qui multiplient les risques, considérer des portefeuilles diversifiés tels que ceux basés sur des indices boursiers peut réduire significativement les risques d’être grevé par les pertes. L’agrégation de performances individuelles, inhérentes à un indice, favorise les opportunités de rendements positifs à long terme tout en minimisant les risques fiscaux pour l’entreprise.
Investir via une société nécessite également le respect de diverses obligations administratives et financières. Les plus-values doivent figurer dans les états comptables de l’entreprise. La législation anti-blanchiment exige aussi l’identification des bénéficiaires effectifs (Ultimate Beneficial Owners, UBO) lorsque les entreprises ouvrent des comptes. Tous les responsables, directeurs ou administrateurs, ainsi que toute personne détenant 25% ou plus du capital, doivent être formellement identifiés. Il est nécessaire d’obtenir un code LEI pour pouvoir investir au nom de votre société.
Quels sont les avantages comparatifs pour les entrepreneurs ?
Malgré une fiscalité potentiellement plus favorable pour les investissements individuels, plusieurs justifications conduisent les entrepreneurs disposant de réserves de liquidation détaillées à maintenir le cash au sein de leurs entreprises. Conserver la liquidité dans l’entreprise permet une meilleure allocation des fonds selon les besoins stratégiques et tactiques sans avoir à subir les aléas personnels des actionnaires engagés. Cela emballe une flexibilité financière supérieure pour saisir des opportunités d’affaires ou pour affronter des situations imprévues.