L’état futur des banques dans un monde numérique

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Le secteur des fintech est souvent caractérisé comme une bataille entre les anciens et les nouveaux. Mais il convient de noter que le flot d’argent frais qui entre dans l’espace est réparti entre les deux parties. Ce qui est préoccupant, c’est que les acteurs établis des services financiers ne font pas assez d’efforts pour suivre cette poussée d’investissements dans les nouvelles innovations.

Une récente enquête auprès des cadres supérieurs du secteur impliqués dans le FinTech Innovation Lab révèle que 72 % estiment que leur banque n’a qu’une stratégie fragmentée ou opportuniste pour faire face à l’innovation numérique. 

Différents problèmes à noter

  • La technologie héritée et la difficulté de déployer rapidement une nouvelle technologie. Toutes les personnes interrogées ont estimé que la technologie héritée présentait un problème pour leur organisation, mais seulement un peu plus de la moitié ont déclaré que leur banque avait une approche stratégique pour mettre hors service cette ancienne technologie. 
  • La vitesse à laquelle les banques mettent en œuvre les nouvelles technologies. L’écrasante majorité a convenu que les cycles de déploiement des nouvelles technologies seront beaucoup plus rapides à l’avenir. Cependant, 40 % des personnes interrogées estiment que le temps actuellement nécessaire à leur organisation pour déployer une nouvelle technologie a un impact négatif sur sa valeur ou n’apporte aucun avantage net. 
  • Compétences et culture. Quatre répondants sur cinq ont estimé qu’en matière de culture et de talents, ils n’étaient que « quelque peu » équipés pour l’ère numérique. La moitié seulement estimait que leurs processus d’approvisionnement et leur technologie étaient à la hauteur.

Comment les choses pourraient se dérouler

Scénario 1 : numériquement perturbé

Prise dans les feux de la réglementation et de la réduction des coûts, la banque perd la partie face à de nouveaux acteurs qui proposent des produits et services financiers plus efficaces et en phase avec l’ère numérique. La banque continue avec une approche de vente basée sur les produits plutôt que d’améliorer l’expérience client et, par conséquent, elle n’a pas la motivation nécessaire pour traiter les applications héritées

à lire aussi : CACMDS : comment mieux gérer vos comptes en ligne ? . Dans ce scénario, les banques se disputent une part décroissante du portefeuille, car leurs marques sont reléguées aux yeux des clients au rang de produits de base. Elles continuent de croire au caractère inexpugnable de leur modèle économique et au fait que les stratégies d’évolution rapide resteront les plus fructueuses.

 

Scénario 2 : imaginé du nouveau numériquement

Les innovations sont adoptées au niveau du modèle d’entreprise. L’accent est mis sur la simplification de la vie du client plutôt que sur les monopoles d’actifs. Les sources de revenus évoluent au fil du temps, à mesure que la connaissance du client s’accroît et que la banque apprend à collaborer avec les modèles d’entreprise adjacents pour surprendre et ravir les clients. Les banques de cette catégorie se considèrent comme ayant des avantages à court terme en matière d’infrastructure et de données clients, mais aucun droit à long terme d’exister sans convertir cela en services qui résolvent les frustrations émergentes des consommateurs numériques.