Ouverture d’une boulangerie : que faut-il savoir?

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Actuellement, on dénombre plus de 30 000 boulangeries dans toute la France avec près de 12 millions de consommateurs journaliers. En somme, cela constitue environ 1 boulangerie pour 1 800 habitants. Ces chiffres démontrent la pérennité de ce secteur dans l’Hexagone. D’ailleurs, ils connaissent encore une forte croissance au cours des dernières années. L’ouverture d’une boulangerie peut donc être potentiellement rentable à condition de suivre certaines étapes. Processus, statut juridique, formation, coût, voici tout ce qu’il faut savoir dans le cadre de la création d’un commerce dans la boulangerie.

Quelles sont les différentes étapes pour l’ouverture d’une boulangerie ?

 

Ouvrir une boulangerie ne se fait pas n’importe comment. En effet, si toutes les actions nécessaires à ce projet ne sont pas réalisées dans le bon ordre, il risque de ne jamais décoller. Pire encore, le commerce peut générer plus de pertes que de bénéfices, d’où l’intérêt de procéder comme suit.

Réaliser une étude de marché

Avant d’ouvrir sa boulangerie, il est important de réaliser une étude du marché où on souhaite s’implanter. Pour cause, si la demande n’est pas suffisamment élevée, alors le commerce n’aura aucun potentiel. De ce fait, il est primordial de trouver une réponse aux questions suivantes :

  • qui sont les futurs clients de la boulangerie et comment se comportent-ils ? ;
  • quels sont les produits les plus appréciés par ces derniers ? ;
  • quelles sont leurs habitudes ? ;
  • comment se porte la concurrence ? ;
  • sont-ils plusieurs à s’être installés dans le quartier ?

Si les réponses à toutes ses questions sont favorables à la survie du commerce, alors le propriétaire peut passer à l’étape suivante en trouvant l’endroit où il souhaite s’installer.

Trouver un local pour sa boulangerie

L’emplacement d’une boulangerie ne doit jamais être réalisé au hasard, surtout si la concurrence est rude dans la zone d’implantation. Dans un premier temps, le local devra donc être placé dans un endroit particulièrement fréquenté. De préférence, ce dernier doit être un passage obligatoire pour les cibles. Ensuite, le site choisi doit être en accord avec l’activité du commerce. Par exemple, une boulangerie se trouvant à côté de bureaux ou de locaux professionnels doit être en mesure d’offrir un déjeuner aux salariés, tandis que celle située près d’un centre commercial ou d’un centre de loisirs doit proposer des viennoiseries en guise de collation.

S’équiper correctement

Pour être efficace et proposer un service de qualité, une boulangerie doit disposer d’équipements professionnels. Il s’agit, entre autres choses :

  • des matériaux nécessaires à la préparation du pain (four, robot de cuisine, etc.) ;
  • des matériaux nécessaires à la vente et à la réception des paiements (caisse enregistreuse, logiciel de caisse boulangerie, TPE, etc.) ;
  • des matériaux destinés à recevoir les clients (comptoir, tables, chaises, etc.).

Selon la taille de son établissement, le propriétaire d’une boulangerie peut aussi être amené à recruter du personnel. Néanmoins, ce n’est pas une étape obligatoire à l’ouverture.

Ouverture d’une boulangerie : formation et statut juridique

 

Tout le monde ne peut pas ouvrir de boulangerie sur un coup de tête. Au même titre que les autres formes de commerce, cette dernière requiert un certain savoir-faire. Ainsi, le futur propriétaire doit généralement être titulaire d’un CAP boulanger, d’un brevet d’études professionnelles ou d’un diplôme délivré par le répertoire national des certifications professionnelles avant d’être éligible. S’il ne dispose pas de diplôme, il devra disposer d’au moins 3 ans d’expérience dans le domaine. En termes de statut juridique, une boulangerie peut être déclarée comme étant une SAS, une SASU, une SARL, une EURL ou encore une EI. Les possibilités sont nombreuses et vont dépendre de la structure de cette dernière ainsi que du nombre d’associés qu’elle compte.

Comment financer sa boulangerie ?

 

En général, l’ouverture d’une boulangerie nécessite un fonds d’investissement allant de 250 000 euros à plus de 400 000 euros s’il s’agit d’un commerce en franchise. D’ailleurs, 30 % de cette somme doit être un apport personnel du propriétaire. En revanche, pour un commerce traditionnel, la facture peut être considérablement réduite suivant la capacité du gérant.